dimanche 25 septembre 2011

Photos bis

Quelques photos des gorges de la Rakaia, où j'suis allée faire une rando bien sympa avec deux autres frenchies. Le soleil et le vent ont été farceurs, mais on a quand même pu profiter de quelques chouettes coups d'oeils.


Rakaia Gorge
Rakaia GorgeRakaia Gorge

vendredi 16 septembre 2011

La crise (de fou rire) du logement

Mon logement actuel a beau être coquet, il n'en reste pas moins cher : $200 par semaine, même chauffage inclus, ça fait quand même 550 euros par mois, auquel se rajoutent les sous pour payer le Net. Et puis, même après avoir sympathisé un peu avec, mes colocs ne sont clairement pas une motivation suffisante pour rester ici. Je me suis donc lancée le week-end dernier dans la grande aventure que représente le marché immobilier kiwi.

En fait, j'ai principalement chassé le flatmate sur le Grand Réseau Mondial Nommé Internet, notamment sur le site EasyRoommate, grand champion national de la colocation estudantine. Premier constat, les prix sont plus raisonnables : compter 100-150 euros par semaine. Ça m'va. Deuxième constat, les environs de ma fac ne se démarquent pas par leur densité d'annonces. Bon, on va y aller avec ordre et méthode : on n'accepte pas les colocs seule avec les vieux messieurs de 55 ans (peut-être charmants, hein, mais j'préfère pas prendre de risque :D ), on n'accepte pas les colocs qui veulent que je dégage fin novembre (fin de l'année scolaire ici), on n'accepte pas les colocs qui sont à 20 minutes de bus (j'ai dit que j'trouvais chouette d'être à côté de la fac, c'est pas pour m'exiler au bout du monde).

Ce tri effectué, il reste 6 ou 7 annonces. Bon, ben on prend sa plus belle plume d'étudiante-française-qui-cuisine-et-qui-payera-les-loyers-à-l'heure, et on attend patiemment les réponses. En attendant, on peut aller tromper l'ennui en allant voir sur d'autres sites : j'ai trouvé une petite chambre qui avait l'air sympa et pas chère pour laquelle j'ai envoyé un mail, et un autre truc pas mal où j'ai envoyé un sms. Pour apprendre plus tard que les sms français n'arrivent jamais sur les portables kiwis, pour une raison encore inconnue (sans doute un relent de l'affaire du Rainbow Warrior) : tant pis !

Sur ce vaste coup de filet, j'ai attrapé 2 poissons. D'abord, une réponse sur EasyRoommate (je ne remettrai pas le lien, t'façon il sert à rien), d'un jeune homme charmant (qui s'appelle Laurence, du coup j'ai commencé par le prendre pour une gonzesse), qui me propose de passer-si-j'veux-voir. J'réponds que c'est à peu près quand il veut, puisque j'ai pas un emploi du temps trop plein. Il me propose de passer mercredi soir, soit. Le mercredi, je reçois une réponse au mail que j'avais envoyé sur un autre site, et qui me demande si je suis toujours intéressée. Le temps de resituer l'annonce, je réponds que oui oui, je suis intéressée, et que j'peux passer-quand-vous-voulez-jeudi-par-exemple. On me propose de passer sur les coups de 18h-c'est-la-première-maison-après-la-garderie, j'accepte.

Le mercredi soir, je passe à l'heure dite chez Laurence. Il habite dans une impasse avec 4 maisons qui portent le même numéro, avec des bis, des A et des B pour différencier, et forcément je me plante. Je toque chez un papi charmant qui m'informe du fait que les étudiants, c'est la maison d'à côté. Je m'excuse platement, et vais voir à la maison d'à côté. Personne, à part un chien qui aboie tout ce qu'il peut. Bon, ça commence bien. Je commence à attendre un peu, la pluie s'invite et je décide de rentrer, et j'envoie un mail courtois mais glacial sur le thème de "mététéoù bordel c'est pas cool en plus on caille dans ton pays de merde là sous la pluie".

Le jeudi matin, Laurence me répond, s'excuse platement et me propose de passer-ce-soir-promis-j'y-suis. OK, mais pas avant 19h, à 18h j'ai un rendez-vous.

18h15, après avoir fait le tour du pâté de maisons d'à côté sans trouver la maison que je cherchais (c'est assez logique, quand on y réfléchit. Mais c'était quand même un grand pâté de maison, donc j'ai bien eu 15 minutes de retard), je me pointe au lieu de rendez-vous. Là, c'est le moment où on se dit qu'il y a parfois un mauvais scénariste aux commandes de sa vie. Voyez plutôt la scène :

Cécile arrive, entre dans le jardin d'un air peu assuré, la maison a l'air vide. Au moment où elle s'apprête à faire demi-tour, penaude, une voiture entre dans le jardin.
"Can I help you ? You're looking for something ?"
"Heeuu yes, I'm looking for a flatshare, normally it's here..."
"A what ?"
"A flatshare..."
"No, there is no Fletcher here"
"I'm not on the 9, Haynes Avenue ?"
"Yes it's here ! But there is no Fletcher here, maybe you're looking for Melissa ? But I don't know wether she's here or not..."
"Yes, normally she told me she should be here"
"OK, come in. Where do you come from ?"
"France"
"Oh ben on peut parler français alors. Laissez vos chaussures à l'entrée, vous cherchiez quoi ?"
Et là, on réalise qu'à cause de ma fréquentation intensive de kiwis ces derniers temps, je commence à prendre leurs sales habitudes de prononciation. A moins que je ne sache tout simplement pas prononcer le mot "flatshare", colocation, ce qui expliquerait pourquoi la dame a compris "Fletcher". Quiproquo du jour, bonjour, ça aura au moins eu le mérite de bien nous faire rigoler

Bref, dans tous les cas, j'entre dans un salon-salle-à-manger-cuisine-américaine plus que sympathique, on me propose une tasse de thé, et on commence à discuter, installées sur les canapés extraordinairement confortables (rachetés de seconde main à un homme qui les avait importés d'Afrique du Sud, paraît-il) au coin du poêle. Rétrospectivement, d'à peu près tout sauf de la chambre, du coup après m'avoir expliqué qu'elles parlaient toutes deux français, anglais et chinois, parce qu'elles avaient vécu en Dordogne, en Ecosse, en Chine et en Nouvelle-Zélande, qu'elles étaient mère et fille, actuellement toutes les deux à l'Université de Canterbury pour apprendre l'une le chinois (la mère, parce qu'elle n'a aucun papier qui le prouve, et que quitte à ne rien faire, autant faire quelque chose qui valide des acquis et qui permet d'être près de sa fille), l'autre la gestion des réseaux naturels (discipline à l'intersection de la géologie, de l'hydrologie et des sciences de l'environnement) tandis que le père est en Chine pour bosser et le frère aux USA pour étudier, de l'accent horrible des kiwis, des choses à voir en Nouvelle-Zélande, du caractère étrange du chat, des bizarreries comparées de l'anglais et du français, de l'hilarité que provoque un américain parlant français avec un accent québécois en France, du caractère pléonasmien de "essayer de chercher quelqu'un sur FaceBook" et de Programmation Neuro-Linguistique, la maman a fini par demander à sa fille de me montrer le reste de la maison. Qui est petite, mais coquette aussi, avec une chambre tout à fait convenable (bien que pour l'instant utilisée comme bureau-débarras-rangement, donc sans lit — mais un lit d'occasion coûte à peine $100 ici, et on m'a proposé d'aller le chercher où je le trouverai avec la voiture familiale et la remorque) et très lumineuse.

Cette formalité expédiée, on a continué à discuter une bonne partie de la soirée, tantôt en anglais, tantôt en français, les unes corrigeant l'autre et réciproquement suivant la langue utilisée, tant et si bien qu'à 9h j'ai été invitée à manger "Because you must be sooo hungry now !". J'ai donc mangé avec elles, en pouffant régulièrement parce que la maman prenait un malin plaisir à faire des imitations très réussies d'accents plus régionaux et paysans les uns que les autres, et a même terminé le repas sur un "On a bien mangé, on a bien bu, merci petit Jésus !" que je n'aurais ja-mais cru pouvoir entendre en Nouvelle-Zélande. Elles m'ont aussi demandé ce que j'aimais bien faire comme activité, j'ai répondu que de manière générale j'étais pas super sportive, mais que j'adorais le ski et la mer, et que j'aimais bien me balader même si je mettais 50% de temps de plus que les prévisions pour faire les marches. Elles m'ont répondu qu'il y avait un chouette club de tramping à la fac qui organisait des marches "pour vraiment tous les niveaux", et qu'il y aurait sûrement d'autres sorties au ski d'ici la fin de la saison, et qu'elles se faisaient une joie de m'introduire auprès de toutes les personnes qui pourraient me permettre de faire les activités que je voulais.

Bref. J'ai posé une seule condition : qu'on me parle en anglais, et qu'on corrige mes fautes quand je parle anglais. Elles ont eu une seule condition : qu'on parle français un soir par semaine pour dérouiller le leur.

Je prends la chambre, et j'emménage dès que possible.

Epilogue : Du coup, j'ai pas pu aller voir la maison de Laurence. J'ai donc dû prendre ma plume la plus diplomate pour dire que "ah ben en fait non c'est bon j'ai plus besoin..." ^

dimanche 11 septembre 2011

Supermarket

Un grand moment de dépaysement, au pays des kiwis, c'est le passage au supermarché. Prenons, au hasard, le rayon des légumes.

D'abord, il y a des légumes étranges que j'ai jamais vus en France : des espèces de crosnes rouge vif, et ce que je suppose être des ignames (mais en fait, ça doit pas être ça, puisque "igname" se dit "Yam" en anglais, et que j'suis sûre que c'était pas ce qui était marqué sur le paquet).

Ensuite, y'a une notion des prix qui n'est pas tutafé celle de chez nous : les kiwis sont évidemment à un prix défiant toute concurrence ( $1,39=0.8€ pour 1kg de kiwis verts de production locale, sucrés et goûteux à souhait ! Mon scorbut va faire la tronche, je pense ! ), les carottes sont à un prix encore moins cher ($1,39 pour 1,5 kg de carottes !), et les tomates et les haricots verts (importés d'Australie et de j'sais plus où) coûtent la peau des fesses (au moins $10 le kilo, pour des tomates moches et des haricots peu inspirants).

Et enfin, parfois, les différences se cachent là où on ne les attend pas. Les poireaux, par exemple, sont plus courts et plus gros (à croire que les kiwis n'aiment pas le blanc de poireau, ce qui est pourtant délicieux avec une bonne vinaigrette). Les choux-fleurs, choux rouges et choux frisés sont vendus en moitiés. Les poivrons se vendent à l'unité (du coup, ils sont calibrés comme des concombres bruxellois).

La bonne surprise se cache au rayon des viandes. Pour mémoire, chez carrefour, quand on prend le boeuf le moins cher, on achète de la vache en semelle, qui continue à revendiquer cette nature même après 2h30 de cuisson à feu doux. Et bien chez les kiwis, quand on prend le boeuf le moins cher ($11=6.70€ le kilo), on obtient une viande super goûteuse, et raisonnablement tendre quand on la laisse cuire 1h30 avec des petits oignons et des carottes. Et d'ailleurs, pour le même prix au kilo, on peut aussi obtenir de la viande d'agneau hachée, qui permet de confectionner une sauce bolognese à se damner. Et je ne vous parle pas du porc (qui est en moyenne légèrement plus cher que l'agneau, ce pays est décidément béni des dieux si les pauvres gens mangent de l'agneau), qui même pris en packaging "super flemmard" (à savoir, des dés tous découpés), est vachement bon préparé en curry.

(Tout ceci me fait penser qu'il faut vraiment que j'trouve un lexique des noms de morceaux de viande en anglais, j'en ai marre de tenter de reconnaître à travers le plastique !)

Mon grand moment de perplexité, façon "mais c'est quoi ce pays bordel ???" a en fait eu lieu en deux temps. D'abord, au rayon ham& sliced meat, quand j'ai réalisé que la notion de "jambon blanc" n'avait pas cours. Ils ont du bacon de 15 sortes différentes, ils ont un truc qui ressemble à du jambon mais dont la liste d'ingrédients me fait peur (elle commence fièrement par "meat, 75%". J'ai très peur de ce que peuvent être les 25% restants), ils ont du poulet tranché goût indien, du boeuf tranché au paprika, de l'agneau à la menthe tranché, mais pas de bon vieux jambon de Paris. (Ah, tiens, on me souffle dans l'oreillette que si le jambon est "de Paris", ça explique peut-être pourquoi on ne le connaît pas en Nouvelle-Zélande...) Mais ma stupéfaction a atteint son comble au rayon "sauces pour pâtes". J'étais préparée : en France, déjà, c'est une injure au sens commun, on y trouve de la sauce tomate pleine de sucre et d'huile, quand il suffit d'avoir un oignon, un peu d'huile d'olive et une boîte de tomates concassées pour faire un truc meilleur et moins cher. Du coup, j'ai à peine frémi quand j'ai vu un bocal de sauce carbonara "with fresh cream". Cependant, j'ai eu beaucoup de mal à réprimer un cri d'horreur et de stupeur mélangées lorsque je suis tombée face à la sauce tomate pour pizzas. Dans des pots de yaourts. Genre imaginez une plaque de 4 Activia©, mais avec de la sauce tomate à la place du yaourt, quoi. Les gens sont fous.

J'ai aussi ouvert de grands yeux devant, en vrac, l'immeeeeense rayon des nouilles instantanées, le lait frais moins cher que le lait UHT, l'absence de packs de 6 briques UHT et les cahiers d'écoliers de 48 pages maximum. Et j'ai fini par me consoler en achetant un flacon pompe de 532mL de lait hydratant pour le corps trobieng au prix révolutionnaire de $4 (environ 2,5 euros), avant d'aller payer.

vendredi 9 septembre 2011

Des photos !

Grande photo : arrivée au dessus de l'île du sud, avec vue sur le Mt Cook. Petites photos : les Southern Alps à gauche, la plaine de Canterbury à droite


Nouvelle Zelande vue du ciel
Nouvelle Zélande vue du cielNouvelle Zélande vue du ciel

mercredi 7 septembre 2011

Le stage

Lundi a eu lieu la grrraande rencontre de ce séjour : mon chef. Petit résumé :

Dimanche après midi, après avoir trouvé une connexion internet, j'me suis empressée de relever mes mails, et je découvre qu'il me donne rendez-vous à 11h30 le lundi matin, "parce qu'il a une réunion à 10h". Je n'imaginais pas que le jetlag m'autorise une grasse matinée (j'avais raison), mais j'suis contente quand même parce que ça m'évite de me presser d'un quelconque façon.

Lundi matin, donc, après avoir posté plein de bêtises sur ce blog, j'arrive sans encombres à la porte du bureau du chef. Il m'accueille d'un "hello" tandis que je lui dis "bonjour", du coup il continue aussitôt par "ah, tu es Cécile, c'est ça ?". Il est perspicace, mon chef, hein !

Après m'avoir demandé comment s'était passé mon voyage, où j'étais installée et si j'étais pas trop fatiguée, on a attaqué le vif du sujet. "Bon, je suppose que comme la plupart des étudiants français qui viennent ici, tu veux entre autres améliorer ton anglais, non ? Du coup, on pourrait peut-être parler en anglais tous les deux ?" "Heu bon d'accord mais faudra pas m'en vouloir si parfois je repasse au français pour des questions scientifiques. Quand on a déjà du mal à savoir ce qu'on veut dire, si on doit le dire en anglais c'est la fin hein" "D'accord, d'accord. So, shall we start now ?" "Ok, ok, as you wish !".

Il m'a ensuite présenté son collègue avec qui je vais sans doute beaucoup travailler pour les expériences, et il a commencé à me donner une groooosse pile d'articles à lire pour faire une étude bibliographique. Là, c'est le moment rigolo où je réalise que j'ai eu la moitié des auteurs des articles comme profs. Je lui dis, il me répond "ah, tu es donc vraiment la candidate parfaite pour ce projet. Tu as un background physique, alors que je viens plutôt de l'engineering, je pense que tu comprendras bien mieux certains aspects physiques que nous. Tiens, d'ailleurs, tu connais peut-être [livre de référence — Gouttes bulles perles et ondes] ? Il faudrait que tu le lises, ça serait un bon début." "Bah j'crois que ça va pas être la peine, actually mes exams de premier semestre de M2 portaient sur l'intégralité du contenu de ce livre, je le connais déjà assez bien en fait."

Bon, voilà, l'ambiance est donnée : ils ont de great hopes and expectations on me (de grands espoirs et attentes sur moi), va falloir mettre les bouchées doubles pour pas les décevoir ^^

Après ça, il m'a montré mon bureau, que je partage avec quelques undergrads et postgrads (étudiants et thésards), et qui a une su-perbe vue sur les Southern Alps ( ! ), et m'a emmenée faire un petit tour du campus. Le campus de la fac est très sympa, c'est grand, c'est vert, c'est joli, y'a de l'espace et des bancs partout : bref, ça claque plus que Jussieu, hein.

Et depuis, j'enchaîne consciencieusement les articles à lire ; le sujet a l'air vraiment très rigolo à traiter, bien qu'assez délicat du point de vue expérimental. Je crois que j'vais m'amuser :)

lundi 5 septembre 2011

Intermède ludique

Le choc culturel ne se fait pas forcément là où on l'attend. Je manque évidemment me faire écraser à chaque fois que je traverse une route (circulation à gauche oblige — satanés insulaires !), mais il y a d'autres détails qui me font bien sentir que je suis au bout du monde :
  • Les sens d'ouverture et de fermeture des serrures sont inversés. (Merci maman de m'y avoir habituée dès ma plus tendre enfance en montant les verrous à l'envers =P )
  • Y'a plein d'oiseaux inconnus qui chantent dans les rues
  • Les passages piétons ne sont pas signalés
  • Ce qu'ils appellent un lait entier correspond en fait à un lait demi-écrémé français.

Bulletin de santé

Ah, et sinon, j'suis un peu jetlagguée (genre j'me suis réveillée à 2h, puis 4h, puis 6h cette nuit, avant de me lever à 8h), mais pas trop fatiguée :)

Le logement

Comme certains le savent peut-être, je suis actuellement logée dans une résidence universitaire de University of Canterbury, qui a ma foi bien plus de classe que ses homologues françaises. Il s'agit d'un regroupement de petits bâtiments hébergeant chacun 20 personnes dans 4 appartements. Le mien se situe , et je suis dans la chambre du coin Nord-Est (donc j'ai vue sur le jardin du bâtiment d'à côté, c'est sympa).

Les appartements se composent donc de 5 chambres chacun, avec une salle de bains, un WC et une cuisine-salon communs. La cuisine est juste trop cool, super grande, avec 4 plaques, un frigo/congel et plein de placards. Je sens que je vais aller de ce pas investir dans une collection de tupperwares et commencer à cuisiner. Il y a aussi un restaurant universitaire sur la résidence, mais apparemment les gens l'utilisent peu.

Ma chambre est petite mais proprette, avec un lit, un bureau, une armoire et un petit lavabo, et on me fournit même une couette, des draps, deux serviettes de bain et internet (mais il faut que j'achète des crédits, je paye à la quantité de données transférées). Il y a une laverie commune aux 4 appartements, il faudra que j'y fasse un tour pour voir. Le ménage est fait toutes les semaines par une société extérieure, éventuellement dans les chambres si on laisse notre porte ouverte (dans ce cas, on peut laisser les affaires de valeur dans un placard qui ferme à clé)

J'ai pour l'instant vu 3 de mes 4 colocs, et il s'agit de 3 filles. Il y a Jenny, une néo-zélandaise qui fait de la littérature, Elodie, une française en stage d'école d'ingénieurs, et une demoiselle qui ne m'a pas donné son prénom et qui n'a pas l'air particulièrement heureuse d'être ici, d'après Elodie à cause des tremblements de terre fréquents.

Parce qu'effectivement, ça tremble ! Hier soir, j'ai cru un instant qu'un haltérophile avait laissé tomber ses poids de 50kg sur mon plafond, mais c'était simplement une petite secousse. Bon, pas de panique, les bâtiments sont construits dans le respect des normes para-sismiques, donc je ne risque rien :)

dimanche 4 septembre 2011

Communiqué express

J'ai récupéré mes bagages, et testé le service de bus.

Arrivée : boires et déboires

Bonjour à tous !

Ce message est écrit à environ 10 000m d'altitude, le long de la dernière étape de mon périple vers le pays des kiwis (à savoir, un Sydney-Christchurch dans un avion de la Qantas cosy tout plein !)

Dans l'ensemble, jusqu'à présent, le voyage s'est excellement bien passé :
- British Airways propose en classe économique des sièges offrant environ 7cm de plus dans toutes les directions que ceux d'Air France, et les gabarits de mon genre apprécient vraiment ce surplus de confort. Du coup, j'ai pu dormir (presque) confortablement en posant mes pieds sur la base des accoudoirs des voisins de devant, et je n'ai eu mal ni aux jambes ni au dos.
- J'ai voyagé de Londres à Sydney à côté de deux charmantes dames, l'une d'une soixantaine d'années qui allait voir son petit fils nouveau-né à Nouméa (c'était son premier grand voyage en avion et elle ne parlait pas un mot d'anglais ! Mais comme elle disait, ses petits enfants lui font vraiment faire n'importe quoi !), l'autre d'une trentaine d'années qui allait voir une amie à Cairns (Australie) pour passer 15 jours de vacances.
- Excepté le jus d'orange au goût de médicament accompagné d'un croissant aux amandes au goût de fromage qu'on m'a servi entre Bangkok et Sydney, les plateaux repas étaient super bons. Et comme d'habitude sur les longs-courriers, j'ai passé mon temps à manger, dormir et marcher (et parfois m'endormir devant des films)
- Cette fois, j'ai conservé des jambes fines et sveltes de gazelle (grâce à mes chaussettes de contention under-glamour et à mes déambulations régulières dans la cabine). Corollaire, comme j'ai bu des litres d'eau à cause de la chaleur, j'ai passé mon temps à faire pipi (mais des 2 maux, c'était clairement le moindre. Et puis amis du glamour, fuyez si j'vous embête ! :P)

Bon, évidemment, y'a toujours quelques bémols :
- A l'aéroport de Londres, ils font des économies à la fois sur les affichages et sur les hauts-parleurs. Résultat, on n'a que peu d'information écrite, et on comprend absolument rien quand ils causent dans le micro. Mais bon, grâce à mes supers talents de baroudeuse, je devinais plus ou moins en fonction du contexte ce qu'ils devaient dire, et je m'en suis bien sortie
- A l'aéroport de Bangkok, outre la climatisation peu homogène (on passe de zones à 26/28 à des zones à 20/21 en 3 pas) et la taille absolument démente couplée à l'absence de tapis roulants, le seul endroit où j'aurais pu prendre une douche n'a pas pu accepter mon paiement par mastercard. C'était bien la peine d'aller faire les yeux doux à la banque, tiens ! Bon, là non plus, ça n'a pas été trop grave, j'ai squatté 10 minutes les toilettes handicapé pour faire une toilette de chat, et j'en suis sortie (presque) fraîche comme une rose, et parée pour le Bangkok-Sydney.
- A Sydney (miam le lever de soleil sur Sydney à l'atterrissage !), j'avais 1h10 de correspondance pile poil. Du coup, j'ai un peu couru, et je n'ai pas eu le temps de partir en quête de la douche qui me faisait fantasmer depuis Londres. Là aussi, je me suis rabattue sur une toilette de chat (très très) rapide dans les toilettes, où j'ai croisé une charmante néo-zélandaise qui faisait la même chose, puisqu'elle prenait ensuite le même avion que moi. On a gentiment devisé de choses et d'autres, et j'ai appris que si mon anglais sonne clairement français, il est quand même très correct, surtout en tenant compte de la fatigue de 24h de vol. Du coup, j'étais contente :)


Suite après atterrissage, sur le plancher des vaches :

Bon, le conseil de ma maman (à savoir "quand tu as N escales, prends N+1 tenues de rechange sur toi, pour pouvoir prendre une douche après chaque atterrissage même au cas où tes bagages se perdent en route") était parfaitement judicieux : tandis que je courais de mon avion en provenance de Bangkok vers mon avion à destination de Christchurch dans l'aéroport de Sydney, mes bagages, eux, ne se pressaient pas. Donc ils ont raté l'avion. Donc ils ne m'attendaient pas sur le tapis à l'arrivée. Donc j'ai dû sortir mon plus bel anglais (mâtiné de 30h de fatigue, hein) au comptoir pour me faire expliquer les démarches à suivre. Moralité : je dois repasser les chercher cet après midi ou demain matin.

Sinon, dans la catégorie des trucs rigolos, mon visa n'était pas dans l'ordinateur des services de l'immigration, donc je me suis félicitée d'avoir apporté avec moi touuuus les papiers relatifs à mon visa électronique. Et j'étais très fière d'avoir imprimé la cover letter (lettre de recommandation) de la fac pour mon stage, parce que ça les a bien aidé à comprendre ce dont il retournait.

En revanche, le taxi du Airport Pickup Service de la fac m'attendait bien à la sortie, et il m'a conduit jusqu'à mon nouveau chez moi sans souci. (Le détail rigolo, c'est qu'il m'a proposé de monter devant. J'ai accepté, et me suis dirigée vers la porte avant droite de la voiture... pour tomber sur un volant. Eeet oui, en Nouvelle-Zélande on conduit à droite ! )

Sinon, mon chez moi est sympathique et propret, mais je vous en parlerait plus tard parce que pour l'instant, j'ai pas de moyen de brancher mes appareils (l'adaptateur que j'ai acheté 3 sous... n'adapte pas les prises NZ :( )